La climatisation est en train de devenir un fléau pour le climat
Ces trente prochaines années, il pourrait se vendre en moyenne quatre climatiseurs par seconde, selon l’Agence internationale de l’énergie. Cela représente une consommation d’électricité considérable.
L’été arrive doucement et à n’en pas douter, cette année encore, plusieurs journées de canicule devraient nous faire transpirer (la France a connu quatre épisodes caniculaires en 2017). Dans les grandes villes, les commerçants et certains particuliers ont trouvé la parade avec l’installation de climatiseurs plus ou moins bon marché. Dans la pièce la chaleur diminue et devient presque agréable (si on fait abstraction du bruit). Mais de l’autre côté du tuyau la machine recrache un air brûlant, rajoutant de la chaleur à la chaleur sur les trottoirs suffocants de nos villes. On estime qu’à Paris ces rejets contribuent à faire augmenter la température entre 0.25 et 2°C d’après le rapport Climat urbain et climatisation publié par le CNRS en 2010.
En plus d’augmenter la température localement, la généralisation de la climatisation à travers le monde pourrait avoir de graves conséquences sur l’environnement et le climat d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE). L’agence publie ce mardi un long rapport dans lequel elle met en garde contre un «cold crunch» (un choc du froid) imminent. Elle prône notamment l’utilisation d’appareils moins gourmands en énergie.